Quand la Covid s'invite à bord
Trois fois vacciné et ayant eu la COVID en début janvier 2022, j’ai contracté la Covid lors de mon dernier voyage sur un navire de croisières. Ce nouveau variant est très contagieux mais il est aussi très bénin quand on est bien protégé. Une personne proche de moi sur le navire a eu la COVID et, par précaution, le personnel médical du navire nous ont testé, mon épouse et moi. Négatif pendant 3 jours, le 14 juillet, je passe un autre test Antigen le matin avant le départ pour un excursion à Athènes. À ma sortie du navire, l’ordinateur émet un bruit de sonnerie et voilà je conclus immédiatement que mon test est positif. On me dit d’aller à ma cabine et qu’on me contactera. Effectivement, voilà qu’au 7e jour de ma croisière, j’étais positif tandis que mon épouse restait négative. Il nous restait 3 jours de croisière.
Je suis sur le Riviera d’Oceania Cruises en Suite Concierge Véranda, Dieu merci! Le protocole est bien préparé, on me téléphone et on m’explique qu’une infirmière viendra prendre un autre échantillon pour confirmer avec un test PCR. Deux résultats positifs pour moi et négatif pour Manon. Étant négative, elle a le choix d’avoir une nouvelle cabine pour elle et ainsi poursuivre le voyage comme tous les autres passagers et de retourner à la maison comme prévu le 17 juillet à la fin de la croisière. Par amour ou je ne sais quoi, elle décide de demeurer avec son mari.
Oceania m' envoie mon test imprimé pour mon dossier accompagné d’une lettre détaillant ce qui se passera par la suite sur le navire. Le médecin me téléphone deux fois et semble se dire qu’il ne peut rien puisque je n’ai aucun symptôme. Confinés dans notre cabine et notre balcon, l’infirmière vient prendre le test de Manon tous les jours et pour moi, une prise de température. Étant en Suite Concierge, nous avons le privilège de commander nos petits déjeuners et nos soupers via Le Grand Dinning, le même menu que les passagers. Tandis que pour le lunch, nous avons que le choix du room service normal. On mange donc très et trop bien en faisant très peu d’exercices dans la cabine. À la fin de la croisière, dans sa lettre et par téléphone, Oceania nous informe que son rôle est terminé. Toutes nos excursions et transferts ont été remboursés sur notre carte de crédit. Bref, Oceania est très professionnel et rassurant dans son protocole Covid. Par obligation, Oceania nous déclare aux services santé de Turquie.
La croisière se termine et débute le protocole avec la Turquie car j'ai seulement 3 jours de COVID. Une fois tous les passagers débarqués, des gens habillés comme des astronautes viennen nous chercher à la chambre et pulvérisent un produit désinfectant derrière nous. Dans le terminal, il y a 17 autres passagers infectés comme moi. Nous montons à l’intérieur de plusieurs ambulances et partons avec sirènes et clignotants pour un trajet de 45 minutes vers le Marriott Courtyard Ouest à Istanbul. Cet hôtel tout compris nous octroie une chambre au 15e étage, on s’ennuie déjà du Oceania. Nous sommes maintenant entre les mains du ministère de la santé de la Turquie. Ici, on paie notre test PCR, on paie la chambre d’hôtel avec repas inclus. Par la suite, on devra faire une réclamation auprès de notre assurance. Mon test du 17 juillet est encore positif donc je reste confiné et j’attends sans sortir de ma chambre. Le 19 juillet, je suis au jour 5 de ma Covid, je suis négatif donc je pense pouvoir partir chez moi...
Non monsieur… le protocole en Turquie est une quarantaine fixe de 7 jours si on est positif à notre arrivée en sol turc. Les jours de COVID sur le navire ne compte pas. Voilà une grande déception mais c’est la vie, je l’accepte et me dit « voilà, c’est le risque de voyager en temps de Covid ». Rien de dramatique mais il faut informer les voyageurs. À ce jour où l'on voyage en temps de COVID, nous devons bien se préparer et accepter qu'il puisse y avoir des conséquences.
Le pire dans tout ça, c'est de n'avoir aucun symptôme, aucune température, je sens tout, je goûte tout, rien d’inconfortable dans mes sensations sauf un peu de frustration. Cette COVID est devenue un virus moins pire qu’une grippe pour ceux qui sont vaccinés comme moi. Vivre et laisser vivre est la nouvelle approche que l’OMS devrait revoir avec la COVID en 2022. Nous vivons avec les virus grippaux depuis des années, il y a des morts et il y en aura encore. La COVID est, pour moi, devenue comme un virus de la grippe! En ce 6e jour à CNN, monsieur Biden président des États-Unis a eu la même bibitte que moi, lui aussi avait voyagé.
Le plus choquant de cette histoire est de tenter de retrouver des vols pour revenir à la maison. Air Canada nous demande d’annuler nos sièges et nos vols ce qu’on a fait pour ne pas avoir la pénalité du « NO SHOW ». Sachant ma date de retour, Air Canada nous informe que mon billet est sans frais pour le changement mais que je dois payer le nouveau prix aller seulement à 4 jours de mon retour. Pour le même itinéraire sauf le 24 juillet au lieu du 17 juillet, on me demande au net 3 486 $/personne pour un vol qui nous avait coûté 850 $ au départ. Nous sommes pris en otage et il n’y a aucun cadeau même pour les gens malades. Il est donc impératif en 2022 et pour les années à venir d'investir dans une bonne assurance voyage.
COVID et VOYAGE, il y a des conséquences
Marc Leclerc
Propriétaire
Amarc Croisières et Voyages
450 849-2224